Les autorités marocaines ont interpellé une jeune étudiante de 21 ans, affiliée à l’organisation État islamique (EI), suspectée de préparer un attentat à Rabat. L’opération a été menée dans le cadre d’une collaboration étroite entre le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) et les services de renseignement français.
Selon un communiqué officiel du BCIJ publié vendredi 28 juin 2025, la suspecte, inscrite dans un institut supérieur technique de la capitale, projetait de s’attaquer à un lieu de culte. Elle aurait entamé une formation artisanale à la fabrication d’explosifs et de poisons, et s’était déjà procuré du matériel destiné à la mise en œuvre de son plan.
Les enquêteurs ont découvert à son domicile des substances inflammables, des documents prônant l’idéologie extrémiste et du matériel à caractère djihadiste. L’enquête préliminaire fait état d’un degré avancé de radicalisation, ainsi que d’une planification sérieuse interrompue à temps.
La jeune femme a été placée en garde à vue, tandis que le parquet antiterroriste supervise l’enquête en cours. Les investigations visent à identifier ses éventuels liens avec des réseaux radicaux actifs au Maroc ou à l’étranger, ainsi que les circonstances de sa radicalisation.
Cette arrestation illustre, selon les autorités, l’efficacité du dispositif marocain de lutte antiterroriste, basé sur la prévention, la coordination interservices et la coopération sécuritaire internationale. Elle met aussi en lumière la persistance de la menace djihadiste, y compris au sein des milieux universitaires.