Nucléaire : Macron presse l’Iran de rétablir la coopération avec l’AIEA

Le président Emmanuel Macron a appelé mercredi soir à la reprise immédiate de la mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en Iran, après que le Parlement iranien a voté la suspension de toute coopération avec l’organisme onusien. S’exprimant sur le réseau social X, le chef de l’État français a réaffirmé le soutien « plein et entier » de la France à l’AIEA, qualifiant son rôle de « fondamental pour la sûreté et la sécurité nucléaire mondiale ». Il a reçu à l’Élysée le directeur général de l’agence, Rafael Grossi, quelques heures après le vote controversé de Téhéran.

Cette décision iranienne, encore soumise à l’approbation du Conseil des gardiens de la Constitution, survient dans un contexte particulièrement tendu. Depuis l’attaque israélienne du 13 juin contre plusieurs sites nucléaires et militaires iraniens, suivie de représailles de Téhéran puis d’une intervention américaine, la coopération entre l’Iran et les institutions internationales s’est brutalement détériorée. Rafael Grossi, interrogé mercredi soir sur France 2, a rappelé que l’Iran, en tant que signataire du Traité de non-prolifération (TNP), est légalement tenu d’accepter les inspections de l’AIEA. « Ce n’est pas une faveur, c’est une obligation juridique », a-t-il martelé.

Le Premier ministre français François Bayrou, de son côté, a mis en garde contre le niveau de développement du programme nucléaire iranien, affirmant devant l’Assemblée nationale que « toutes les briques de l’arme nucléaire sont aujourd’hui en place ». Il a insisté sur l’urgence de renforcer les contrôles internationaux et d’éviter toute escalade dans la région.

Le cessez-le-feu conclu le 24 juin après douze jours de frappes entre Israël et l’Iran, avec une médiation américaine, semble fragile. Les pertes humaines sont lourdes : plus de 200 civils tués côté iranien, une vingtaine de morts en Israël. La suspension de la coopération avec l’AIEA ajoute une nouvelle couche d’incertitude à une crise qui met en péril la stabilité régionale et les efforts de non-prolifération.

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