La Cour constitutionnelle du Mali a rejeté une demande de destitution visant le président de la Transition, le Général Assimi Goïta. Dans un arrêt publié au Journal officiel le 23 juin, elle s’est déclarée incompétente, rappelant l’absence d’un Parlement élu, condition indispensable à une telle procédure.
La requête avait été déposée par Saïdou dit Cheickna Diallo, un citoyen malien, qui accusait Goïta de « haute trahison » pour violation présumée de son serment. Il s’appuyait sur l’article 73 de la Constitution du 22 juillet 2023, qui prévoit la destitution par le Parlement réuni en Congrès aux trois quarts des voix.
Mais la Cour a souligné que le Mali ne dispose actuellement que d’un Conseil national de Transition (CNT), organe désigné par les militaires, et non d’un Parlement élu constitutionnellement habilité à mener cette procédure.
Cette décision illustre les limites démocratiques d’une transition toujours contrôlée par les militaires, en l’absence d’institutions légitimes issues des urnes. Comme en mai 2021, la Cour a validé de fait le statu quo, en invoquant le vide institutionnel. Aucune destitution ne peut donc être envisagée dans ce contexte.