Depuis le 23 juin, la trêve entre l’Iran et Israël tient toujours. Aucun tir ni attaque majeure n’a été enregistré, malgré la tension extrême des jours précédents, marqués par les frappes israélo-américaines sur plusieurs sites nucléaires iraniens. À Téhéran, les autorités se félicitent d’avoir tenu tête à l’alliance israélo-américaine. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, affirme que l’intervention des États-Unis signe « l’échec d’Israël à contenir seul l’Iran ». Il évoque notamment la riposte de Téhéran à l’aide de missiles de nouvelle génération, les Khybershkin, comme facteur déterminant ayant conduit à la demande de cessez-le-feu.
Washington adopte désormais un ton plus mesuré. Selon Axios, des pourparlers indirects ont été engagés via le Qatar. L’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, évoque des échanges « prometteurs », sans annoncer de percée.
Les marchés, eux, accueillent favorablement cette accalmie : le Brent reste stable, autour de 68 dollars, et les places financières européennes ont connu une légère hausse. Mais la situation reste hautement instable. Un rapport du Pentagone cité par The Guardian relativise les dégâts infligés aux infrastructures nucléaires iraniennes. Téhéran pourrait relancer son programme dans les prochains mois, avertissent les experts.
Si les armes se sont tues, le spectre du conflit reste entier. Sans véritable canal de discussion entre Israël et l’Iran, et avec une diplomatie américaine encore floue, la trêve reste suspendue à un fil.