Une compagnie aérienne canadienne est vivement critiquée après qu’une femme musulmane a été forcée de retirer son hijab en public, le 20 juin dernier, à l’aéroport Pearson de Toronto, avant de prendre un vol à destination de Winnipeg. Afsara Raidah, fille de la passagère concernée, a dénoncé l’incident sur les réseaux sociaux, affirmant que sa mère avait été « humiliée » par un agent de Flair Airlines à la porte d’embarquement du vol F8641. Elle a dénoncé ce geste comme une forme d’islamophobie et une atteinte à la liberté religieuse et aux droits fondamentaux de sa mère, rappelant que cela s’est produit au Canada, pays qui se revendique inclusif et respectueux de la diversité.
Selon Afsara, l’agent a exigé que sa mère retire son voile, arguant que la photo de son passeport, prise avant qu’elle ne porte le hijab, montrait son visage découvert. Lorsque le père de la victime a contesté cette demande, l’agent lui a rétorqué qu’il aurait fallu mettre à jour la photo du passeport. Or, les règles officielles de Transport Canada précisent qu’il n’est pas obligatoire de retirer un couvre-chef religieux tant que le visage est clairement visible.
Dans une déclaration, Flair Airlines a indiqué que l’agent impliqué travaillait pour AGI, son prestataire au sol, et non directement pour la compagnie. Le PDG de Flair, Maciej Wilk, a insisté sur le fait que tous les prestataires doivent respecter les mêmes standards de professionnalisme et de non-discrimination que les employés de la compagnie. Flair a confirmé que l’employé a été suspendu et que des excuses officielles ont été présentées.
Le Conseil National des Musulmans Canadiens (CNMC) a annoncé que son équipe juridique était mobilisée pour suivre le dossier, dénonçant fermement toute forme d’islamophobie dans les aéroports et chez les compagnies aériennes au Canada. Le CNMC a exprimé sa vive inquiétude face à cet incident survenu dans un lieu où les voyageurs comptent sur le professionnalisme du personnel pour assurer leur sécurité.