L’AIEA convoque une réunion d’urgence après les frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens

Face aux frappes américaines visant les installations nucléaires iraniennes, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé la convocation, ce lundi 23 juin, d’une réunion exceptionnelle de son Conseil des gouverneurs. Cette décision intervient alors que la tension monte autour du programme nucléaire iranien. Dans un communiqué publié la veille sur le réseau X (ex-Twitter), l’agence onusienne a confirmé qu’elle suivait de près la situation. « À ce stade, aucune élévation des niveaux de radiation en dehors des sites n’a été détectée », a précisé l’AIEA, tout en promettant de fournir d’autres évaluations dès que de nouvelles données seraient disponibles.

Le président américain Donald Trump avait révélé samedi que trois sites iraniens Fordow, Natanz et Ispahan avaient été la cible de frappes « réussies » menées par les forces américaines. Washington affirme avoir détruit une part significative des infrastructures nucléaires iraniennes, ce que Téhéran conteste.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a réagi avec virulence en qualifiant ces frappes d’« actes inadmissibles » et en avertissant qu’elles entraîneraient des « conséquences durables ». L’Iran se dit prêt à répliquer « par tous les moyens nécessaires ». Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a de son côté tenu à rassurer sur les risques immédiats. Selon lui, les installations visées ne contenaient pas de matières hautement radioactives. Certaines renfermaient de l’uranium faiblement enrichi ou à l’état naturel, ce qui limite, selon l’agence, tout danger de contamination au périmètre des infrastructures endommagées.

Concernant le complexe nucléaire d’Ispahan, fortement touché par les frappes, Grossi a souligné qu’il s’agit d’un site stratégique pour le programme iranien, mais qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée hors du site.

Alors que l’Iran rejette toute réduction de ses activités nucléaires et refuse de revenir à un seuil d’enrichissement nul, cette escalade ravive les inquiétudes sur une possible relance des tensions autour du nucléaire au Moyen-Orient. La réunion de l’AIEA pourrait marquer un tournant dans la gestion multilatérale de cette crise.

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