Un responsable de la société civile guinéenne a adressé ce lundi 23 juin 2025 une lettre ouverte au président sierra-léonais Julius Maada Bio, fraichement élu président en exercice de la CEDEAO, pour demander la libération d’opposants portés disparus depuis près d’un an en Guinée.
Dans ce courrier, Alseny Farinta Camara, membre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), dénonce les « enlèvements arbitraires et disparitions forcées » touchant des figures importantes de la société civile guinéenne, notamment Oumar Sylla, dit Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, tous deux disparus depuis presque douze mois.
Selon l’auteur, ces opposants auraient été enlevés par les autorités militaires alors qu’ils participaient à une campagne pacifique contre la fermeture des médias et la hausse du coût de la vie. Il condamne le silence du gouvernement dirigé par le général Mamadi Doumbouya et déplore qu’aucune enquête n’ait été ouverte, faisant de ces pratiques une méthode de gouvernance.
Alseny Farinta Camara appelle Julius Maada Bio à utiliser son mandat à la tête de la CEDEAO pour obtenir la libération inconditionnelle de ces prisonniers, un geste essentiel pour assurer la paix et la sécurité en Guinée. Il salue par ailleurs le leadership du président sierra-léonais, espérant qu’il inspire la jeunesse ouest-africaine à relever les défis démocratiques et la protection des droits humains.
Cette demande intervient alors que la junte militaire guinéenne, au pouvoir depuis le putsch de septembre 2021, est régulièrement critiquée pour son bilan en matière de droits humains et de libertés publiques.
