L’Afrique du Sud s’est dite « profondément préoccupée » par l’escalade des tensions provoquée par les frappes aériennes menées par les États-Unis contre plusieurs sites nucléaires en Iran. Dans un communiqué publié ce dimanche, Pretoria a mis en garde contre le risque d’un embrasement régional et exhorté les parties impliquées à privilégier la voie diplomatique. Le gouvernement sud-africain a lancé un appel direct à Washington, Téhéran et Tel-Aviv pour qu’ils donnent à l’Organisation des Nations unies la latitude nécessaire afin d’encadrer une résolution pacifique du différend. Il a notamment insisté sur la nécessité de permettre à l’AIEA de poursuivre ses inspections sur le programme nucléaire iranien, dans un climat apaisé.
Cette réaction intervient à la suite d’une opération militaire américaine visant trois installations sensibles en Iran, dont celle de Fordo. Selon des sources officielles, des bombardiers B-2 auraient utilisé des bombes pénétrantes, tandis que des missiles de croisière ont été tirés depuis des sous-marins contre les complexes de Natanz et d’Ispahan. Le président américain Donald Trump a qualifié ces frappes de « réussies », dans un contexte où les craintes d’un conflit majeur au Moyen-Orient se font de plus en plus vives.
En réponse, l’Iran a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant une réunion d’urgence pour condamner ce qu’il considère comme une violation flagrante du droit international. Ce regain de tensions s’inscrit dans une série d’attaques entamées le 13 juin, après que l’aviation israélienne a visé plusieurs sites militaires iraniens. L’Iran a répliqué par des tirs de missiles, provoquant un bilan humain lourd dans les deux camps : environ 430 morts et plus de 3 500 blessés côté iranien, selon son ministère de la Santé, et au moins 25 morts en Israël, d’après les autorités locales.
Face à cette spirale de violences, l’Afrique du Sud plaide pour une désescalade immédiate et rappelle l’importance du dialogue dans la préservation de la paix régionale et mondiale.
