Experts, journalistes et universitaires venus de plus de vingt pays se sont réunis à Dakhla, au Maroc, pour réfléchir à l’alliance nécessaire entre journalisme de qualité et éducation aux médias. Ce colloque international, ouvert vendredi 20 juin, rassemble des acteurs d’Afrique, d’Europe, du monde arabe et d’Amérique latine, dans un contexte marqué par la désinformation et les mutations numériques.
Organisé par la Commission provisoire chargée des affaires du secteur de la presse et de l’édition, l’événement vise à renforcer la complémentarité entre une presse crédible et la formation d’un esprit critique, notamment chez les jeunes. Plusieurs délégations africaines – du Sénégal, du Nigéria, du Mali, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire ou encore de la Mauritanie – y participent activement.
Dans son discours inaugural, Younes Mjahed, président de la commission organisatrice, a dénoncé la double menace qui pèse sur les médias : la course technologique et la banalisation des fake news. Il a souligné la nécessité d’un journalisme rigoureux et d’une éducation critique pour restaurer la confiance du public.
Mustapha Amadjar, représentant du ministère de la Communication, a de son côté évoqué les réformes engagées au Maroc : révision des lois sur la presse, encadrement des usages de l’intelligence artificielle, et refonte du système de soutien public.
Pour Moulay Boutal Lembarki, vice-président du Conseil régional, l’éducation aux médias doit devenir un outil de résistance face aux discours de haine et à la manipulation de l’opinion.
Les débats, prévus sur deux jours, portent notamment sur la gouvernance de l’information, les défis éthiques de l’ère numérique, l’impact de l’intelligence artificielle dans les rédactions, et les stratégies pédagogiques pour former des citoyens lucides.
Ce colloque, tenu dans une région marocaine en pleine dynamique d’ouverture, ambitionne d’ancrer la culture médiatique dans les politiques publiques de tous les pays représentés.