Depuis le Salon du Bourget, Emmanuel Macron a lancé un appel appuyé à l’Union européenne pour qu’elle reprenne, « à marche forcée », sa place sur l’échiquier spatial mondial. Le Président français a fustigé la dépendance de l’Europe aux constellations de satellites non-européennes, notamment celles de SpaceX, d’Amazon ou encore de la Chine, qu’il a qualifiée de « folie ».
Face à la montée en puissance de ces acteurs extra-européens, Macron plaide pour une réponse stratégique et collective. Il a salué l’initiative Eutelsat-OneWeb, qualifiée de « trésor stratégique », et soutenu sans réserve l’augmentation de capital d’Eutelsat. Il appelle à une mobilisation rapide des capitaux européens, tout en ouvrant la porte à des partenariats avec des pays tiers comme l’Inde, le Brésil ou les États du Golfe.
« L’Europe doit redevenir une puissance spatiale, avec la France comme moteur », a martelé le chef de l’État. Il a insisté sur la nécessité d’une politique d’achat unifiée, déplorant que certains États membres fassent encore appel à des lanceurs non-européens.
Dans la foulée, Emmanuel Macron a annoncé la présentation d’ici octobre d’une stratégie spatiale nationale alignée sur les ambitions européennes. Il a également confirmé l’organisation en France, début 2026, d’un sommet spatial européen destiné à structurer les ambitions du continent.
Au-delà de l’innovation et de l’industrie, le président a rappelé que l’enjeu est aussi géopolitique : « la souveraineté technologique passe aussi par l’espace ».
