France : 16 départements placés en vigilance orange face à une vague de chaleur précoce

La France est de nouveau confrontée à une vague de chaleur exceptionnelle. Ce vendredi 20 juin, seize départements, principalement situés dans l’ouest et le centre du pays, ont été placés en vigilance orange canicule par Météo-France. Une situation préoccupante alors que les températures devraient atteindre jusqu’à 38°C et que de nombreux rassemblements sont prévus ce week-end.

Parmi les départements concernés figurent l’Îlle-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Mayenne, le Rhône, l’Isère, la Charente, la Vienne, la Sarthe ou encore le Morbihan. Dans son dernier bulletin, Météo-France parle d’une « canicule précoce », rendue possible par un blocage anticyclonique durable au-dessus du territoire, une situation parfois qualifiée de « blocage en oméga ».

Les températures maximales atteindront entre 33°C et 38°C selon les zones, avec des minimales nocturnes très élevées, comprises entre 19°C et 22°C, ce qui rend la récupération difficile, en particulier pour les personnes vulnérables.

Des mesures ont été prises en amont. En Loire-Atlantique et dans le Maine-et-Loire, le plan Orsec a été activé. Le préfet du Maine-et-Loire appelle les organisateurs d’événements à assurer la sécurité du public : distribution d’eau, limitation de l’alcool, adaptation des horaires pour les activités sportives. À Clisson, le Hellfest, qui accueille 60 000 festivaliers par jour, a autorisé les gourdes vides et renforcé ses dispositifs d’arrosage.

Le secteur énergétique est lui aussi concerné. EDF envisage une réduction temporaire de la production de sa centrale nucléaire du Bugey, en raison du réchauffement du Rhône utilisé pour son refroidissement.

Si ces vagues de chaleur ne sont pas inédites en juin, elles deviennent de plus en plus fréquentes et précoces. Le climatologue Matthieu Sorel rappelle que le réchauffement climatique accentue l’intensité, la durée et la répétition de ces épisodes. Pour nombre de Français, comme Christiane, 79 ans, rencontrée à Rennes, « c’est difficile en ce moment ». Mais face à leur récurrence, beaucoup s’organisent désormais, avec prudence et résignation.

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