Le journaliste français Yanis Mhamdi, Pascal Maurieras et le Néerlandais Marco Van Rennes, derniers membres de la Flottille de la liberté encore détenus en Israël, ont été extradés ce lundi matin vers la Jordanie, après plusieurs jours d’incertitude, a confirmé Mhamdi sur son compte X : « Je viens d’être extradé en Jordanie. Merci à tous pour votre mobilisation. Enfin libre ! » Leur détention, consécutive à l’interception du navire Madleen en eaux internationales par l’armée israélienne, avait suscité de vives réactions, notamment de la part des syndicats de journalistes. Le média Blast!, qui emploie Yanis Mhamdi, a exprimé son soulagement et indiqué que son retour en France est prévu dès mercredi, grâce à l’intervention des services consulaires français.
Les trois hommes étaient restés bloqués en Israël à cause de la fermeture de l’espace aérien, consécutive à une nouvelle salve d’attaques israéliennes sur le territoire iranien. Leur expulsion vers la France, initialement prévue le 12 juin, avait alors été suspendue. Pour mémoire, 12 militants humanitaires, dont 6 Français et Greta Thunberg, avaient embarqué sur le Madleen pour tenter de briser le blocus israélien sur Gaza. Après avoir été encerclés par cinq navires de guerre israéliens, survolés par des drones et visés par des projectiles de peinture blanche, ils avaient été capturés dans les eaux internationales puis conduits au port d’Ashdod.
Certains, comme Greta Thunberg, ont accepté de signer les documents de déportation et ont été expulsés dès le 11 juin. D’autres, dont l’eurodéputée Rima Hassan, ont été rapatriés le lendemain. Les trois derniers passagers ont donc dû attendre plus d’une semaine en détention, dans la prison de Givon, avant de retrouver la liberté.
Cette opération humanitaire visait à dénoncer le blocus imposé à Gaza, en pleine crise humanitaire. Elle a ravivé le débat sur la légalité des interceptions maritimes israéliennes et sur le soutien international au peuple gazaoui.