Des missiles iraniens ont frappé Tel-Aviv vendredi soir, faisant plusieurs blessés parmi les civils, en représailles aux frappes israéliennes sur des sites sensibles en Iran. Cette riposte marque une nouvelle étape dans l’escalade entre les deux puissances régionales. Selon l’Associated Press et Reuters, au moins cinq personnes ont été légèrement blessées après l’impact de plusieurs projectiles sur la capitale économique israélienne. L’attaque, menée à l’aide de missiles et de drones, a été revendiquée par Téhéran, qui accuse Israël d’avoir ciblé des installations nucléaires et militaires la veille, notamment à Natanz, Fordow et Ispahan.
Des sources sécuritaires citées par The Guardian et Reuters évoquent la mort du général iranien Hossein Salami et de deux scientifiques impliqués dans le programme nucléaire iranien, lors des frappes israéliennes nocturnes du 12 au 13 juin. À Tel-Aviv, les sirènes d’alerte ont retenti, forçant les habitants à se réfugier dans les abris. Le système Dôme de fer a intercepté la majorité des tirs, avec l’appui de forces américaines et de dispositifs antiaériens jordaniens et irakiens, selon Al Jazeera Arabic.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu les frappes initiales comme étant « préventives », affirmant vouloir contenir la menace nucléaire iranienne. De son côté, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a dénoncé une « agression sioniste » et promis une réponse « puissante et destructrice ». Face à cette montée des tensions, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à la demande de l’Iran. Plusieurs grandes puissances, dont la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie, ont appelé à une désescalade immédiate.
La situation reste volatile au Moyen-Orient, avec la crainte d’un élargissement du conflit. Les alliés régionaux de l’Iran au Liban, en Irak et au Yémen pourraient être entraînés dans cette confrontation, augmentant les risques d’embrasement généralisé.
