L’AfrEA plaide pour des évaluations ancrées en Afrique afin de mieux orienter les politiques publiques

À l’approche de son 25ᵉ anniversaire, l’Association africaine d’évaluation (AfrEA) appelle à privilégier des approches d’évaluation endogènes, adaptées aux réalités africaines. L’objectif est clair : bâtir des politiques publiques plus pertinentes, efficaces et enracinées dans les valeurs du continent.

Réunis à Addis-Abeba en prélude aux célébrations prévues du 16 au 18 juin 2025, les responsables de l’AfrEA ont souligné l’importance stratégique d’une évaluation « Made in Africa ». Selon Miche Ouedraogo, président en exercice, cette démarche permet de rompre avec la domination des modèles occidentaux souvent inadaptés. « Les jeunes évaluateurs africains sont de plus en plus conscients de la nécessité de tenir compte des contextes locaux », a-t-il affirmé.

Même son de cloche du côté de la ministre d’État éthiopienne au Plan et au Développement, Tirumar Abate, qui a dénoncé les évaluations importées, accusées de produire des résultats biaisés ou inopérants. Elle appelle à des outils et méthodes qui traduisent les modes de vie et les aspirations des peuples africains.

Près de 300 experts, décideurs et représentants gouvernementaux sont attendus à la conférence d’Addis-Abeba. Ils plancheront sur les acquis de l’AfrEA depuis sa création et traceront une feuille de route ambitieuse : faire de l’évaluation un levier central pour des décisions publiques fondées sur des données fiables et contextuellement pertinentes.

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