Le ton monte à Belgrade. Edin Djerlek, vice-président de l’Assemblée nationale serbe, a appelé jeudi à la suspension immédiate des exportations d’armes vers Israël, dénonçant un « génocide » en cours contre les civils palestiniens à Gaza. S’exprimant devant les députés, le représentant du Parti de la justice et de la réconciliation a fustigé les actions de l’armée israélienne, qu’il accuse de « tuer sans pitié femmes et enfants » dans ce qu’il qualifie de l’une des pires violences de l’histoire moderne.
Djerlek a annoncé l’élaboration d’une résolution parlementaire visant à stopper toute vente d’armes ou de matériel militaire vers Israël. Le texte devrait être présenté « dans les plus brefs délais ». Conscient des éventuelles répercussions économiques sur le secteur de la défense serbe, il a souligné que la question dépassait les intérêts commerciaux. « C’est une question morale », a-t-il tranché.
Cette prise de position intervient dans un contexte de vives critiques internationales sur la conduite d’Israël à Gaza. Si la Serbie entretient traditionnellement des relations de défense avec l’État hébreu, cette sortie publique pourrait relancer le débat sur la place de l’éthique dans la politique d’exportation d’armement.