Face à l’État islamique, l’Afrique exige une riposte renforcée

Réunis à Madrid sous l’égide de la Coalition mondiale contre l’État islamique, les membres africains ont lancé un appel clair : il est urgent de structurer davantage la réponse régionale face à l’expansion inquiétante des branches africaines du groupe jihadiste. La réunion, coprésidée par l’Espagne et les États-Unis, a mis en lumière les défis sécuritaires croissants sur le continent. Le Nigéria, en première ligne, a plaidé pour une coopération accrue visant à bloquer les flux financiers du terrorisme et à empêcher les déplacements de combattants entre les différentes sous-régions.

L’État islamique, désormais fragmenté en plusieurs « provinces » africaines du Sahel à l’Afrique de l’Est, en passant par le bassin du lac Tchad et le Mozambique multiplie les attaques contre civils et forces de sécurité. Sa branche la plus active, l’ISWAP, sévit dans le nord-est nigérian, consolidant son emprise au fil des années.

Pour enrayer cette dynamique, les pays africains membres de la Coalition demandent :

  • une meilleure coordination inter-États,
  • un appui technique renforcé,
  • un partage d’information plus fluide,
  • une stratégie proactive contre la radicalisation, notamment dans les communautés vulnérables.

Une restructuration de la Coalition a été validée, avec la création de groupes de travail régionaux, dont un spécifiquement consacré à l’Afrique subsaharienne. Cette adaptation vise à rendre la lutte plus efficace, ancrée dans les réalités locales.

Les membres ont également salué les avancées telles que la création du Groupe de travail sur les déplacements terroristes (porté par INTERPOL) et l’adhésion récente de l’Ouzbékistan à la Coalition. La mobilisation internationale se veut plus déterminée, dans l’espoir de contenir durablement la menace que représente l’État islamique sous toutes ses formes.

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