Le convoi maghrébin baptisé Convoi de la Résilience poursuit son périple vers la Bande de Gaza. Parti lundi de Tunis, il est attendu jeudi au Caire, puis dimanche à Rafah, ville frontalière égyptienne, ont annoncé les organisateurs. Joint par téléphone par l’agence Anadolu, Yassine Gaidi, coordinateur des médias du convoi, a précisé : « Nous atteindrons le Caire le 12 juin, avant de poursuivre vers Rafah le 15 juin ». Dans la capitale égyptienne, les participants rencontreront notamment des militants de la Marche pour Gaza. Ce convoi routier réunit des activistes du Maghreb et d’autres pays. L’initiative, née en Tunisie, s’est élargie à l’Algérie, au Maroc, à la Mauritanie, avec le soutien de volontaires venus de Libye et d’Égypte. Son objectif : briser le blocus imposé par Israël à Gaza et acheminer une aide humanitaire indispensable.
Le Dr Mohamed Amin Bennour, coordinateur médical du convoi et chirurgien orthopédique engagé sur le terrain à Gaza entre décembre et janvier derniers, souligne la portée de cette mobilisation : « C’est un acte de solidarité envers un peuple opprimé. Face à un génocide que le monde entier observe sans agir, il est temps que les citoyens prennent l’initiative ». Il rappelle que ce convoi ne relève pas du tourisme humanitaire, mais d’un engagement en faveur de la dignité et des droits des Palestiniens. Cette initiative s’inscrit dans un large mouvement international en réponse à l’aggravation de la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne. Le Croissant-Rouge tunisien coordonne ses efforts avec ses homologues libyen et égyptien. Parallèlement, l’Ordre des médecins tunisiens collabore avec ses partenaires régionaux.
Le Dr Bennour annonce que ce premier convoi sera suivi d’autres : « Nous continuerons à agir pour défendre les droits des Gazaouis et de toutes les populations victimes d’oppression ». Samedi, la Coordination tunisienne pour la Palestine avait déjà mobilisé des milliers de volontaires pour cette opération, qui exige la fin de la guerre menée par Israël, la levée du blocus et l’acheminement de l’aide humanitaire. Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens sur Gaza ont fait près de 54 900 morts, dont de nombreuses femmes et enfants. La communauté humanitaire alerte sur un risque imminent de famine parmi les plus de deux millions de personnes qui vivent dans l’enclave assiégée.
Par ailleurs, la justice internationale se mobilise. En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice.