Le président français Emmanuel Macron a salué mardi une mobilisation internationale inédite en faveur des océans, au terme de la première journée de la Conférence des Nations unies sur l’océan, organisée à Nice en partenariat avec le Costa Rica. Face au recul des priorités environnementales à l’échelle mondiale, le chef de l’État a qualifié cette dynamique de succès. La conférence a réuni 60 chefs d’État et de gouvernement, 120 ministres, ainsi que plus de 1 000 initiatives portées par la société civile un niveau de participation jamais atteint pour un tel événement.
Parmi les avancées marquantes, Emmanuel Macron a confirmé que le traité international sur la haute mer (BBNJ) entrera en vigueur le 1er janvier prochain. Grâce aux 60 ratifications obtenues, ce texte historique offrira enfin un cadre juridique pour protéger et réguler les 65 % d’océans situés au-delà des juridictions nationales. « Nous pourrons ainsi lutter contre la pêche illicite dans des zones longtemps restées sans régulation », a souligné le président.
La protection des espaces marins a également progressé. De nouvelles aires marines protégées seront créées, portant la part des zones économiques exclusives sous protection de 8 % à environ 12 %. Autre avancée majeure : 36 États soutiennent désormais un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins. « Ces écosystèmes sont encore largement méconnus. Nous devons les comprendre avant d’envisager leur exploitation », a plaidé Macron.
Sur le plan scientifique, la France lance deux nouvelles initiatives : la mission Neptune, consacrée à l’exploration des grandes profondeurs, et le projet satellitaire Corsair, destiné à renforcer la collecte de données sur les océans. Emmanuel Macron a insisté sur l’importance d’appuyer les décisions environnementales sur la recherche, annonçant par ailleurs le retour de chercheurs français en provenance des États-Unis.
Concernant la lutte contre la pêche illégale, la France a saisi 851 tonnes de poissons et récupéré plus de 1 000 kilomètres de filets en 2024. Le pays dépasse désormais les 30 % d’aires marines protégées, dont 14 % en protection forte. À terme, cette part atteindra 4 % sur le territoire métropolitain, contre 0,1 % actuellement.
