Depuis mardi à Dakar, des experts météorologiques du Cameroun et du Sénégal participent à un atelier de renforcement des capacités destiné à mieux anticiper les phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique. Organisée au siège de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), cette formation s’inscrit dans le cadre du projet Climat, Risques et Systèmes d’Alerte Précoce (CREWS). Sur deux semaines, l’atelier vise à renforcer les compétences des prévisionnistes de l’ANACIM pour produire des outils d’orientation à destination des pays bénéficiaires, tout en facilitant un transfert de savoir-faire vers la Direction de la Météorologie nationale du Cameroun.
Soutenue par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et financée par l’initiative CREWS pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, cette initiative bénéficie aussi de l’appui technique du Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de Dakar et de l’expertise de Météo France. Le projet CREWS couvre 16 pays africains, dont le Sénégal, le Cameroun, le Mali, la RDC et le Tchad. Il vise à protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens dans les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), en améliorant les systèmes d’alerte précoce.
ANACIM, qui héberge le CMRS désigné par l’OMM pour les prévisions d’événements météo à fort impact en Afrique de l’Ouest et centrale, joue un rôle central dans cette dynamique.
Lors d’une récente réunion du projet CREWS à N’Djaména, Bernard Gomez, représentant de l’OMM pour la région, avait souligné que près de 60 % de la population africaine reste encore hors de portée des systèmes d’alerte précoce. Il rappelait aussi que les phénomènes extrêmes, amplifiés par le changement climatique, deviennent de plus en plus fréquents et intenses sur le continent.