Conférence des Nations unies sur l’Océan : pour Antonio Guterres, les grands fonds marins ne doivent pas devenir un « Far West »

Les pays doivent respecter la science et le droit international concernant l’exploitation des fonds marins, a affirmé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Il a averti que ces espaces ne sauraient devenir un « Far West » sans règles, en ouvrant la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3), lundi 9 juin à Nice.

Selon Guterres, l’enjeu est de concilier les préoccupations environnementales avec l’intérêt légitime que représentent ces ressources pour soutenir l’économie océanique durable et la transition énergétique. La démarche, a-t-il insisté, doit reposer sur des bases scientifiques, sur le principe de précaution et respecter les droits et obligations prévus par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer.

Il a apporté son soutien aux travaux de l’Autorité internationale des fonds marins, chargée de réguler cet enjeu. « Les grands fonds ne peuvent pas devenir un ‘Far West' », a-t-il martelé.

La conférence, organisée par la France et le Costa Rica, vise à promouvoir l’Objectif de développement durable n°14 (ODD14), qui appelle à préserver et exploiter durablement les océans, les mers et les ressources marines.

Lors de la session d’ouverture, le président français Emmanuel Macron a également défendu un moratoire international sur l’exploitation des grands fonds marins, soulignant que ces zones restent largement méconnues de la science. « C’est de l’obscurantisme que d’exploiter avant même d’explorer », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État a rappelé que « les abysses ne sont pas à vendre », tout comme le Groenland, l’Antarctique ou la haute mer, en réaffirmant l’opposition de la France à une exploitation prématurée de ces écosystèmes fragiles.

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