Israël entend empêcher le Madleen, navire de la Coalition de la flottille de la liberté, de briser le blocus israélien sur la Bande de Gaza en l’empêchant d’accoster ou même de s’approcher des côtes. Le bateau a quitté dimanche dernier le port de Catane, en Sicile, transportant des bénévoles venus de plusieurs pays, dont l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan et la militante écologiste Greta Thunberg. À son bord, des fournitures vitales : lait maternisé, riz, farine, couches, produits d’hygiène, matériel médical, béquilles et prothèses pour enfants.
Initialement, Israël envisageait de laisser le navire accoster s’il ne présentait pas de menace, mais le gouvernement Netanyahu a changé de position pour éviter un « précédent ». Le ministre de la Défense doit bientôt décider des mesures à prendre, parmi lesquelles empêcher le navire d’approcher, le laisser dériver en mer ou l’escorter jusqu’au port d’Ashdod pour arrêter les activistes.
Le Madleen devrait atteindre Gaza d’ici une semaine, mais le risque d’interception par la marine israélienne dans les eaux internationales est élevé, à l’image du navire Conscience, attaqué en mai dernier par des drones israéliens. La guerre à Gaza continue de faire des milliers de morts et d’innombrables blessés depuis octobre 2023, alors que la CPI a émis des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre, et qu’une procédure pour génocide est engagée devant la Cour internationale de justice.