Les États-Unis ont opposé, mercredi quatre juin, leur cinquième veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza. Le texte, présenté par la Slovénie au nom des dix membres non permanents du Conseil, a pourtant recueilli 14 voix favorables.
La résolution exprimait une vive inquiétude face à la situation humanitaire dramatique dans l’enclave palestinienne, notamment le risque imminent de famine, et appelait toutes les parties à respecter le droit international humanitaire.
Avant le vote, Dorothy Shea, chargée d’affaires américaine par intérim, a justifié l’opposition américaine en dénonçant un texte « inacceptable » dans son contenu, sa formulation et sa procédure. Elle a pointé l’absence de condamnation du Hamas, accusé de rejeter les propositions de trêve, et a réaffirmé le soutien de Washington à Israël, qualifiant d’incompréhensible l’absence de sanctions contre le Hamas par les Nations unies.
Ce veto s’ajoute à ceux déjà posés en octobre et décembre 2023, puis en février et novembre 2024. Malgré la pression internationale croissante, Washington maintient sa ligne : défendre la sécurité d’Israël tout en rejetant les initiatives jugées déséquilibrées.
Ce nouvel obstacle diplomatique prolonge l’impasse au Conseil de sécurité et laisse présager de nouvelles tensions, tant sur le terrain qu’au sein des instances internationales.