Le scandale des dons de sperme en Belgique soulève de nombreuses inquiétudes. Cinquante-deux enfants conçus grâce à un même donneur porteur d’un gène lié à certains cancers ont été identifiés, mais les autorités refusent de divulguer les noms des douze centres de fertilité concernés. Jusqu’à présent, seuls neuf hôpitaux ont confirmé une implication partielle.
Steph Raeymaekers, présidente de l’association Donorkinderen, dénonce cette opacité. Selon elle, beaucoup de familles veulent savoir si leur centre a dépassé la limite légale de six femmes par donneur, ce qui semble avoir eu lieu dans au moins un hôpital. L’Agence fédérale des médicaments (AFMPS) connaît le nom de cet établissement mais refuse de le révéler.
Parmi les hôpitaux ayant reconnu avoir utilisé le sperme du donneur danois porteur du gène cancéreux, on compte l’UZ Bruxelles, l’hôpital Jessa à Hasselt, le Ziekenhuis Oost-Limburg, l’UZ Gand et l’AZ Sint-Lucas. Quatre autres grands hôpitaux ont confirmé leur non-implication.
Malgré la pression, le gouvernement et le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke maintiennent le silence, invoquant la « discrétion » pour protéger les patients, mais les associations suspectent surtout une volonté de préserver l’image des établissements.
Steph Raeymaekers appelle à davantage de transparence pour permettre aux familles concernées de prendre les mesures nécessaires. Le ministre Vandenbroucke doit répondre aux questions à la Chambre des représentants ce mercredi.