Le Premier ministre libyen Abdul Hamid Dbeibeh a dévoilé une nouvelle initiative visant à débloquer la situation politique dans le pays. Cette feuille de route, présentée à Tripoli ce mardi lors d’un conseil des ministres, repose sur trois axes majeurs : une restructuration du gouvernement, un dialogue direct avec les citoyens, et la mise en place d’un dispositif sécuritaire en vue des élections.
Dbeibeh a insisté sur la nécessité de former un gouvernement basé sur les compétences, sans quotas politiques ni influences étrangères. Il a également annoncé la création d’une plateforme nationale d’information pour permettre aux citoyens d’interagir avec les autorités.
Le troisième pilier de son plan porte sur la sécurité. Le chef du gouvernement veut instaurer un mécanisme fiable pour garantir des élections libres et sûres, tout en empêchant la résurgence d’un pouvoir parallèle.
Ce discours intervient dans un contexte de tensions persistantes. La Libye reste fracturée entre deux exécutifs concurrents : celui de Dbeibeh à Tripoli, reconnu par la communauté internationale, et celui d’Osama Hammad, désigné par le parlement de l’Est, basé à Benghazi.
Dbeibeh a par ailleurs commenté les récents affrontements dans la capitale, évoquant une « opération de sécurité ciblée » contre un groupe armé non identifié. Selon lui, cette action, saluée à l’international, marque une volonté claire de restaurer l’autorité de l’État sur Tripoli.
Le parlement de l’Est n’a pas encore réagi à l’annonce de cette initiative. Les Nations unies poursuivent leur médiation pour réunifier le pays et organiser des élections nationales longtemps attendues.