Des assaillants armés ont tué 43 personnes dans l’État de Benue, au centre du Nigeria, dans les localités de Gwer West et d’Edikwu Akpali. Les attaques ont également fait de nombreux blessés et plusieurs habitations ont été incendiées. Selon des sources locales, les responsables seraient des bergers de l’ethnie fulani, engagés dans un conflit récurrent avec des communautés agricoles de la région. Ces violences surviennent quelques jours après une attaque similaire, qui avait coûté la vie à 20 personnes dans la même zone le 27 mai.
Les Fulanis, nomades et éleveurs, accusent régulièrement les agriculteurs de voler leurs troupeaux ou de les agresser. De leur côté, les communautés rurales dénoncent des incursions violentes et la destruction de leurs cultures. Ces tensions, ancrées dans la lutte pour l’accès aux terres et à l’eau, sont aggravées par l’impunité et l’insécurité. Des groupes armés profitent du chaos pour semer la terreur et imposer leur loi, alimentant un climat de peur permanent.
L’État de Benue, théâtre régulier de ce type de violences, reste l’un des épicentres des affrontements entre éleveurs et agriculteurs au Nigeria, un conflit de plus en plus meurtrier.