Un léger progrès, mais pas de percée. Lundi 2 juin, à Istanbul, Ukrainiens et Russes se sont entendus sur un échange de plus de mille prisonniers de guerre et de nombreux corps de soldats tués au combat. Au-delà de ce geste humanitaire, les discussions n’ont débouché sur aucun accord politique concret, malgré l’insistance des médiateurs. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié cette seconde session de pourparlers directs de « très, très importante ». Il a salué le simple fait que les délégations aient maintenu la rencontre, malgré les attaques de drones massives menées la veille par les deux camps.
La réunion, qui n’a duré qu’un peu plus d’une heure, a permis à la Russie de présenter un mémorandum énonçant ses conditions pour un éventuel cessez-le-feu. Ce document, non rendu public, est actuellement en cours d’examen par Kyiv. Le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Umerov, chef de la délégation, a indiqué que l’Ukraine donnerait sa réponse dans un délai d’une semaine. Il a également proposé une nouvelle rencontre entre le 20 et le 30 juin. Erdogan a exprimé le vœu d’un sommet réunissant les présidents russe et ukrainien, avec une possible participation de Donald Trump, président des États-Unis.
La guerre, entrée dans sa troisième année, reste marquée par une intensification des offensives technologiques. La veille des pourparlers, Kyiv a ciblé plusieurs bases aériennes russes avec des drones longue portée, tandis que Moscou a lancé sa plus grande attaque de drones depuis le début du conflit. Une escalade qui rend toute perspective de paix encore incertaine.