Un Tunisien a été abattu dans le Var dans ce qui s’apparente à un attentat raciste prémédité. Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé lundi soir que l’auteur, un homme de 53 ans, « voulait tuer des étrangers ». Il a qualifié ce crime de « signé, prémédité et raciste », soulignant qu’il s’agit d’un acte profondément anti-français.
Deux vidéos ont été diffusées par le suspect, avant et après son passage à l’acte. L’une d’elles revendique clairement le caractère raciste du meurtre et rend hommage à Jean-Marie Le Pen. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’enquête, une première en France pour un attentat attribué à l’ultradroite. Les chefs d’accusation retenus sont lourds : assassinat en lien avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste à caractère raciste.
La première victime, Hichem Miraoui, a été tuée de cinq balles. Une seconde victime, un jeune homme turc de 25 ans, a été blessée. Selon sa sœur, Miraoui vivait depuis plusieurs années dans un climat tendu et avait exprimé des inquiétudes à ses proches. « Ça fait neuf ans que ma mère attendait de le revoir. Il va rentrer dans un cercueil », a-t-elle confié.
Le suspect, actuellement en garde à vue, pourrait y rester jusqu’à 96 heures selon les dispositions antiterroristes en vigueur. Son message post-attentat, imprégné de propos xénophobes et hostiles à l’immigration, confirme la dimension politique et idéologique de son acte.
