Le Royaume-Uni a exprimé dimanche à Rabat un soutien clair au plan d’autonomie marocain pour le Sahara, qualifié de « base la plus crédible, viable et pragmatique » pour une solution durable à ce conflit. Cette position, consignée dans un communiqué conjoint signé par David Lammy, Secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, et Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, marque un tournant diplomatique important.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, Londres affirme partager la vision de Rabat sur l’urgence de clore ce différend régional. Le Royaume-Uni s’engage à agir en cohérence avec cette position, tant sur le plan bilatéral qu’international, en particulier au sein des instances multilatérales.
Le communiqué met en avant « la dynamique positive » portée par le leadership du roi Mohammed VI et insiste sur le rôle du Maroc comme facteur de stabilité en Afrique du Nord. La résolution du conflit, selon les deux parties, permettrait d’accélérer l’intégration régionale et de renforcer la coopération bilatérale.
Sur le plan économique, Londres a annoncé la mobilisation possible de UK Export Finance pour soutenir des projets dans les provinces du Sud du Maroc. Cette orientation s’inscrit dans un plan plus vaste de financement de 5 milliards de livres sterling destiné à accompagner le développement économique marocain.
La reconnaissance du Maroc comme « porte d’entrée essentielle pour le développement socio-économique de l’Afrique » s’accompagne d’une volonté de renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays. Rabat est ainsi conforté dans son ambition de jouer un rôle central en Afrique.
Enfin, le communiqué réaffirme l’attachement commun au processus politique mené sous l’égide de l’ONU. Les deux gouvernements expriment leur plein soutien à l’envoyé personnel du secrétaire général, Staffan de Mistura, et appellent à un règlement rapide du conflit.
Présenté par le Maroc en 2007, le plan d’autonomie gagne un appui diplomatique croissant. Outre les États-Unis, de nombreux pays européens, africains, arabes et latino-américains saluent cette initiative comme la solution la plus réaliste pour clore ce différend vieux de plusieurs décennies.