Le Hamas se dit prêt à entamer immédiatement un nouveau cycle de pourparlers indirects avec Israël afin de résoudre les différends persistants et de parvenir à un cessez-le-feu permanent. L’annonce a été faite dimanche soir, dans un communiqué saluant les efforts de médiation du Qatar et de l’Égypte. Cette ouverture intervient après la transmission par le mouvement palestinien de sa réponse à une proposition américaine de cessez-le-feu, portée par l’envoyé spécial Steve Witkoff. La proposition, soutenue par Israël, a été catégoriquement rejetée par Tel-Aviv après l’évaluation de la position du Hamas.
Le mouvement de résistance affirme être disposé à négocier les points encore bloquants pour « soulager le peuple palestinien, mettre fin à la catastrophe humanitaire et obtenir un retrait total des forces d’occupation israéliennes ». Il appelle également à l’ouverture complète de l’aide humanitaire vers la Bande de Gaza. Le Qatar et l’Égypte, en coordination avec les États-Unis, espèrent conclure rapidement un accord de trêve temporaire de 60 jours, prélude à un cessez-le-feu durable. Les deux médiateurs appellent les parties à soutenir sans réserve les efforts de négociation en cours pour rétablir la stabilité dans la région.
En réaction, Steve Witkoff a jugé la réponse du Hamas « totalement inacceptable », tout en réaffirmant que la seule voie possible vers un accord passait par la libération d’une partie des otages israéliens et des négociations sérieuses pour un cessez-le-feu permanent. De son côté, le Hamas reste ferme sur ses exigences : fin de la guerre, retrait complet d’Israël de Gaza, libération des prisonniers palestiniens, et échange des captifs. Il conditionne toute avancée à ces points non négociables.
Benyamin Netanyahu continue de rejeter l’idée d’un cessez-le-feu global et mise sur des accords fragmentés. Il insiste sur le désarmement des factions armées palestiniennes, une exigence jugée irréaliste par plusieurs observateurs. Sur le terrain, la guerre engagée par Israël contre Gaza depuis octobre 2023 a causé la mort de plus de 54 400 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Les ONG alertent désormais sur le risque imminent de famine.
La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense pour crimes de guerre. Israël fait également face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.