Les Forces armées maliennes (FAMa) ont déjoué ce lundi une tentative d’infiltration contre leur camp à Tombouctou. Treize assaillants ont été neutralisés et des armes saisies. Aucun soldat malien n’a été tué selon le bilan provisoire de l’état-major. Des opérations de ratissage sont en cours autour de la ville. L’attaque, survenue à l’aube, s’inscrit dans une vague d’agressions coordonnées menées par des groupes djihadistes. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, a revendiqué plusieurs actions dans les régions de Tombouctou et de Kidal via sa branche médiatique Az Zallaqa.
À Kidal, un convoi militaire aurait été visé sur l’axe Kidal-Anéfif par un engin explosif improvisé. Le JNIM affirme que le véhicule transportait des soldats maliens et des éléments russes, probablement du groupe Wagner. Cette région, reprise par l’armée en novembre 2023 après le départ de la MINUSMA, reste fortement instable. Dans le secteur de Tinzaoutene, le Front de libération de l’Azawad (FLA), allié au JNIM, maintient une présence. Une précédente offensive en juillet 2024 s’était soldée par un échec pour l’armée.
À Tombouctou, le JNIM dit également avoir brièvement occupé le poste militaire d’Asday, à l’entrée est de la ville. Cette incursion n’a pas été confirmée par les autorités, qui assurent contrôler la zone.
Dimanche 1er juin, d’autres attaques ont été signalées dans les régions de Ségou, Sikasso et Koulikoro, ainsi que dans les provinces burkinabè de Kossi et du Soum. À Boulikessi, dans la région de Douentza, un poste militaire a été attaqué. L’armée reconnaît des pertes et évoque une riposte appuyée par des frappes aériennes.
