L’université Harvard a célébré sa remise de diplômes jeudi 29 mai dans un contexte tendu, mais marqué par une annonce rassurante : une juge fédérale a indiqué qu’elle allait suspendre la décision de Donald Trump visant à interdire l’accueil d’étudiants étrangers. Alors que l’établissement emblématique de Cambridge fait face à des attaques répétées du président américain suppression de subventions, rupture de contrats fédéraux et remise en cause de son statut fiscal la communauté universitaire a reçu cette annonce comme un soulagement. La juge Allison Burroughs, basée à Boston, a déclaré qu’elle comptait bloquer temporairement la mesure, sans en préciser encore la durée.
Le président de Harvard, Alan Garber, a salué la présence des étudiants étrangers et de leurs familles à la cérémonie. « Comme il se doit », a-t-il affirmé, déclenchant une salve d’applaudissements. Cette prise de position intervient dans un climat de confrontation entre le gouvernement Trump et le secteur universitaire. Donald Trump tente depuis plusieurs semaines de restreindre l’accès aux universités américaines pour les étudiants étrangers, provoquant un tollé dans le pays et à l’international.
Pour Madeleine Riskin-Kutz, étudiante franco-américaine, poursuivre la cérémonie en dépit des pressions est déjà un acte de résistance. « Célébrer ensemble, c’est affirmer notre droit à l’éducation et à l’ouverture », a-t-elle déclaré au CVN.
La décision finale de justice reste attendue, mais cette suspension temporaire constitue déjà une victoire symbolique pour Harvard et pour les défenseurs de la diversité sur les campus américains.