Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a annoncé jeudi avoir accepté les grandes lignes du plan de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers soumis par l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Cette déclaration a été faite lors d’une réunion avec des familles de captifs israéliens détenus dans la Bande de Gaza, selon un communiqué officiel.
Le Hamas a confirmé avoir reçu une nouvelle proposition émanant des médiateurs, sans en dévoiler les détails. Le mouvement a néanmoins indiqué, mercredi, avoir trouvé un terrain d’entente avec Witkoff sur un cadre général pour une trêve durable.
D’après la chaîne israélienne Channel 12, l’accord porterait sur la libération de neuf à dix captifs israéliens vivants et la remise de 18 dépouilles, en deux phases sur une semaine. En échange, Israël instaurerait une trêve de 60 jours, durant laquelle des négociations viseraient à mettre un terme définitif à la guerre. Les forces israéliennes devraient également se replier sur leurs positions d’avant la rupture du cessez-le-feu de mars dernier. Parallèlement, des prisonniers palestiniens seraient libérés et l’aide humanitaire acheminée à Gaza par les agences onusiennes serait autorisée.
Les autorités israéliennes estiment que 58 captifs sont encore détenus dans l’enclave, dont 20 seraient en vie. En face, plus de 10 100 Palestiniens sont incarcérés en Israël, dans des conditions dénoncées comme inhumaines par plusieurs ONG, qui évoquent des cas de torture, de privation et de négligence médicale.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une guerre d’une violence extrême sur Gaza, malgré les appels répétés à un cessez-le-feu. Le bilan humain dépasse les 54 000 morts, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Par ailleurs, Israël est poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison des exactions commises dans l’enclave palestinienne.