AES : le Mali crée sa propre raffinerie d’or avec le soutien de la Russie

Le Mali va construire une grande raffinerie d’or à Bamako. Le projet, validé le 28 mai en Conseil des ministres, est mené en partenariat avec la société russe Yadran. L’État malien en détiendra 62 % du capital, ce qui lui assure le contrôle de l’outil. Cette raffinerie pourra traiter jusqu’à 200 tonnes d’or par an. Elle vise à transformer l’or sur place au lieu de l’exporter brut, à mieux encadrer l’orpaillage artisanal et à freiner la contrebande.

Le pays, troisième producteur d’or en Afrique, a vu sa production industrielle chuter de 23 % entre 2023 et 2024, passant de 66,5 à 51 tonnes. Cette baisse, liée à des conflits avec des compagnies étrangères, a poussé les autorités à renforcer le contrôle national sur le secteur.

Depuis 2023, le Mali a engagé des réformes minières : un nouveau Code autorise l’État à posséder jusqu’à 30 % dans chaque projet, et une loi oblige les sociétés étrangères à ouvrir 5 % de leur capital à des acteurs locaux. Résultat : les revenus de l’État issus de l’or ont bondi de 52,5 % en 2024.

Avec ce projet, Bamako cherche à capter plus de valeur ajoutée, à diversifier ses partenaires et à renforcer son rôle régional dans l’industrie aurifère. La raffinerie devrait aussi créer un tissu économique local, de l’extraction à la vente du métal raffiné.

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