L’Union européenne a haussé le ton contre les exactions commises par les colons israéliens en Cisjordanie occupée. Dans un communiqué publié ce mercredi, Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, a fermement condamné les violences, exigeant d’Israël des mesures immédiates et décisives pour identifier et poursuivre les responsables. Ces attaques, qui incluent intimidations, destructions, incendies et agressions, provoquent le déplacement forcé de communautés palestiniennes. Pour Bruxelles, l’impunité doit cesser.
Kallas a également dénoncé les dérives survenues pendant la Journée de Jérusalem, pointant les incitations à la violence et les pressions exercées sur les habitants et les journalistes. Elle a mis en garde contre les manœuvres provocatrices de dirigeants israéliens, accusés de saper le statut spécial de Jérusalem, notamment dans sa vieille ville.
À Gaza, l’UE fustige la disproportion de la riposte militaire israélienne. Le bilan est lourd : plus de 54 000 Palestiniens tués depuis octobre 2023, dont une majorité de femmes et d’enfants. Kallas qualifie les opérations militaires de « non tolérables », dénonçant les attaques contre les infrastructures civiles et appelant au rétablissement du cessez-le-feu rompu en mars.
Sur le volet humanitaire, l’Union dénonce toute tentative de politisation ou de militarisation de l’aide, rappelant que les Nations unies doivent rester seules garantes de sa distribution. L’UE se montre réservée face à la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), adoubée par Israël, et dont l’action récente est jugée problématique.
En toile de fond, la pression judiciaire s’accentue. La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, poursuivis pour crimes de guerre. La CIJ examine également une plainte pour génocide déposée contre Israël, dans le cadre de la guerre menée contre Gaza.