Le gouvernement israélien a discrètement donné son feu vert à la création de 22 nouvelles colonies illégales en Cisjordanie occupée. L’information, révélée mardi par le journal Yedioth Ahronoth, confirme une nouvelle phase d’extension coloniale sur des terres palestiniennes, malgré les condamnations internationales. Selon le quotidien israélien, la décision a été prise il y a deux semaines par le Cabinet de sécurité, sans communication publique. Le projet, présenté par les ministres Israël Katz (Défense) et Bezalel Smotrich (Finances), prévoit notamment la réinstallation des colonies de Homesh et Sa-Nur, évacuées en 2005 dans le cadre du plan de désengagement de Gaza.
La présidence palestinienne dénonce une « escalade dangereuse ». Pour Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président Mahmoud Abbas, cette décision « défie ouvertement le droit international et la légitimité internationale ». Il alerte sur un risque accru de violence et d’instabilité dans la région. La nouvelle expansion coloniale survient dans un contexte particulièrement tendu. Le 12 mai dernier, le Cabinet israélien a déjà autorisé la reprise de l’enregistrement des terres dans la zone C, qui couvre 61 % de la Cisjordanie et reste sous contrôle total d’Israël.
La Cour internationale de justice (CIJ) a pourtant statué, en juillet 2024, que la présence israélienne dans les territoires occupés est illégale. Elle exige l’évacuation de toutes les colonies et rappelle le droit inaliénable des Palestiniens à l’autodétermination.
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 970 Palestiniens ont été tués et plus de 7 000 blessés par des attaques de l’armée israélienne et de colons dans la Cisjordanie occupée, selon les données du ministère palestinien de la Santé.
