Israël : Nétanyahou annonce l’élimination du chef militaire du Hamas, l’ONU dénonce un chaos humanitaire à Gaza

Israël affirme avoir tué Mohammed Sinouar, figure centrale de la branche armée du Hamas, dans une frappe ciblée menée début mai à Khan Younès. Une annonce qui intervient alors que les critiques contre la gestion israélo-américaine de l’aide humanitaire s’intensifient. « Nous avons éliminé Mohammed Sinouar », a lancé Benyamin Nétanyahou, devant la Knesset. Selon le premier ministre israélien, ce haut responsable du Hamas, frère de Yahya Sinouar tué en octobre 2024, aurait dirigé les Brigades al-Qassam et supervisé les négociations indirectes sur les otages israéliens. La frappe attribuée à cette opération visait un centre de commandement souterrain sous l’hôpital européen de Khan Younès, selon l’armée israélienne. Aucune confirmation n’a toutefois été apportée par le Hamas, qui reste silencieux après l’annonce.

Aide humanitaire : l’ONU parle de “distraction indigne”

Pendant ce temps, la situation humanitaire se dégrade. Mercredi, l’ONU a vivement critiqué le nouveau système de distribution d’aide mis en place par Israël et les États-Unis via une entité privée, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Une opération menée mardi à Rafah a tourné au chaos, blessant 47 personnes, dont plusieurs par balles. « Ce système est une distraction indigne face aux atrocités en cours », a réagi Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, en dénonçant un modèle qui écarte les ONG humanitaires traditionnelles. L’armée israélienne nie avoir tiré sur la foule, parlant de tirs de sommation. Mais les Nations unies évoquent des tirs directs.

600 jours de guerre, 600 jours de captivité

La guerre a franchi le cap des 600 jours. À Tel-Aviv, des proches d’otages ont bloqué la principale autoroute pour réclamer un cessez-le-feu immédiat et la libération des captifs. « Les bombardements ne les sauvent pas, ils les mettent en danger », a alerté Arbel Yehud, ex-otage. L’attaque du 7 octobre 2023 avait coûté la vie à 1218 personnes côté israélien. Aujourd’hui, 57 otages sont toujours détenus, dont au moins 34 seraient morts.  Côté palestinien, le ministère de la Santé du Hamas, source jugée crédible par l’ONU, fait état de plus de 54 000 morts, en majorité des civils. Malgré l’entrée de quelques centaines de camions d’aide depuis la levée partielle du blocus, les agences humanitaires dénoncent toujours des « obstacles ahurissants ».

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