La FAO alerte sur la situation critique des terres agricoles dans la Bande de Gaza, où moins de 5 % des surfaces restent exploitables, accentuant le risque de famine dans cette région durement touchée par les conflits. Selon un récent rapport combinant des données satellitaires de la FAO et du Centre satellitaire des Nations unies (UNOSAT), plus de 80 % des terres cultivées ont subi des dommages importants, rendant 77,8 % des parcelles inaccessibles aux agriculteurs. Seuls 688 hectares, soit 4,6 % des terres agricoles, restent disponibles pour la production.
Les infrastructures essentielles sont aussi gravement affectées : plus de 71 % des serres et près de 83 % des puits agricoles ont été détruits. Les zones les plus touchées sont Rafah et les gouvernorats du nord, où la quasi-totalité des terres agricoles est hors d’accès.
Beth Bechdol, directrice générale adjointe de la FAO, déplore un effondrement complet du système agroalimentaire local, évoquant non seulement une perte matérielle mais la rupture des moyens de subsistance de la population. Elle insiste sur l’urgence d’investissements massifs et d’un engagement durable pour reconstruire les capacités agricoles.
Depuis octobre 2023, la FAO estime que les dégâts dans le secteur agricole dépassent 2 milliards de dollars. La poursuite des hostilités aggrave encore cette situation désastreuse. Dans ce contexte, Israël maintient son offensive militaire, provoquant une crise humanitaire majeure.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt pour crimes de guerre à l’encontre de hauts responsables israéliens, tandis qu’une plainte pour génocide est en cours devant la Cour internationale de justice.