Le tribunal de Paris a condamné deux agents de la BRAV-M à des peines de prison avec sursis pour des violences commises contre un manifestant en mars 2023, lors d’une mobilisation contre la réforme des retraites. Vincent V., conducteur de la moto, a écopé de 12 mois de prison avec sursis, accompagné d’une interdiction définitive d’exercer dans la police et de cinq ans sans port d’armes. Son coéquipier, Mathias M., a été condamné à huit mois avec sursis pour avoir frappé le manifestant, un étudiant de 19 ans. Un troisième agent a été relaxé, le tribunal jugeant que son coup de pied n’était pas intentionnel.
Les faits avaient été filmés par un témoin et confirmés par la caméra-piéton d’un agent. On y voit le jeune manifestant trébucher en tentant de fuir, avant d’être percuté puis roué de coups. Dans l’une des vidéos, on entend des policiers se vanter : « On vient de percuter un mec, on l’a démonté, on l’a découpé ! » La victime a subi un hématome massif à la jambe et plusieurs contusions, avec huit jours d’incapacité temporaire. Malgré des réquisitions plus clémentes du parquet, la justice a choisi la fermeté. L’avocat de Vincent V. a annoncé son intention de faire appel.
Cette condamnation relance les critiques contre la BRAV-M, régulièrement accusée d’usage excessif de la force, notamment lors de manifestations.