À Grand-Bassam, sur la côte sud de la Côte d’Ivoire, l’Orphelinat National des Filles incarne aujourd’hui un véritable foyer de développement humain, grâce à l’appui constant de l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (TIKA). Longtemps confronté à des défis structurels et logistiques, l’établissement accueille désormais ses pensionnaires dans un environnement modernisé, plus sûr et mieux adapté à leurs besoins.
Le soutien de la TIKA a touché tous les domaines essentiels : l’eau, l’électricité, la santé, l’éducation et les loisirs. Le directeur de l’orphelinat, Marcel Legris, décrit un changement profond : « Le château d’eau construit par la TIKA a réglé notre problème d’accès à l’eau. Nous avons aussi reçu un générateur pour pallier les coupures de courant. En plus, notre bibliothèque a été équipée et nous avons reçu dix ordinateurs modernes. »
Ce n’est pas tout. Une salle de soins a été aménagée pour les enfants en bas âge, et des installations spécifiques ont été prévues pour les pensionnaires en situation de handicap léger. Des aires de jeux, des mobiliers adaptés, ainsi qu’une infirmerie entièrement rénovée sont également le fruit de cette coopération. « Chaque amélioration ici porte la marque de la TIKA », souligne Legris.
Aujourd’hui, 74 filles âgées de 6 à 22 ans y vivent à l’année. Certaines poursuivent leurs études jusqu’à l’université. Elles ne quittent l’orphelinat que durant certaines fêtes, comme Noël ou Pâques. Pour répondre à leurs besoins en continu, le personnel encadrant travaille jour et nuit. Cette transformation ne date pas d’hier. La Türkiye s’est impliquée depuis plusieurs années. L’ambassadrice Deniz Erdogan Barim visite régulièrement l’orphelinat. La Première Dame turque, Emine Erdogan, y a même effectué une visite en 2016. « La Türkiye ne nous a jamais laissés seuls », insiste Legris.
Mais au-delà des infrastructures, ce sont les cœurs meurtris que l’on tente de reconstruire. Kamara Isha Ishata, éducatrice spécialisée, parle d’un travail basé sur la confiance et l’amour. « Nos filles ont vécu des traumatismes profonds. Nous les accueillons, les écoutons, et les entourons pour qu’elles puissent reconstruire leur identité et se projeter dans l’avenir », confie-t-elle.
Le projet mené avec la TIKA redonne ainsi à ces enfants vulnérables plus qu’un toit : une famille, une éducation complète et une chance de croire à nouveau en la vie.