La tension monte entre Washington et Berlin après la décision des services allemands de renseignement intérieur de considérer l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) comme un parti d’extrême droite radicale. Une mesure dénoncée avec virulence par le secrétaire d’État américain, Marco Rubio.
Dans une publication sur X, l’ex-candidat à la présidentielle et actuel chef de la diplomatie américaine a critiqué frontalement l’Allemagne, qu’il accuse de masquer une forme de tyrannie sous les apparences démocratiques. Selon lui, le véritable danger ne vient pas de l’AfD, mais plutôt des politiques migratoires « mortelles » soutenues par le pouvoir en place, contre lesquelles ce parti s’érige.
Le gouvernement allemand n’a pas tardé à répondre. Par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Berlin a défendu une décision prise sur la base d’investigations rigoureuses, soulignant la nécessité de protéger l’ordre constitutionnel. « C’est ça, la démocratie », affirme la diplomatie allemande, en rappelant que des juges indépendants auront le dernier mot et que l’histoire du pays justifie la vigilance face à la menace néonazie.
De son côté, le vice-président américain J. D. Vance a lui aussi pris fait et cause pour l’AfD, qu’il qualifie de « parti le plus populaire d’Allemagne ». Il dénonce un climat de répression orchestré par l’élite politique européenne contre toute voix discordante, et compare la situation actuelle à une reconstruction symbolique du mur de Berlin, non plus par Moscou, mais par l’État allemand lui-même.
L’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV) a officialisé le classement de l’AfD en tant que « menace avérée à la démocratie ». Cette qualification ouvre la voie à une surveillance renforcée et relance le débat sur une éventuelle interdiction du parti. Les enquêteurs reprochent à l’AfD la promotion d’un agenda nationaliste et radicalement opposé aux principes de l’État de droit.
