Niamey accuse des stations d’alimenter les groupes armés et impose la vidéosurveillance

Le gouverneur de Niamey, le Général Assoumane Abdou Harouna, accuse plusieurs stations-service d’approvisionner des groupes armés en carburant et donne un mois aux exploitants pour installer des caméras de surveillance, sous peine de fermeture. Selon lui, près de 60 % du carburant parvenant aux terroristes proviendrait de Niamey. Il pointe du doigt un réseau logistique bien rodé, alimenté par des stations parfois en infraction avec les arrêtés sécuritaires. Sur 339 stations recensées, seules 54 disposent d’un promoteur clairement identifié.

Certaines stations ont déjà été fermées, comme celle d’Ola, suspectée d’avoir ravitaillé une zone sous influence terroriste. Le gouverneur dénonce un commerce qui sacrifie la sécurité nationale à la quête de profits et prévient : la responsabilité pénale des promoteurs pourra être engagée.

L’installation de caméras de surveillance devient obligatoire dans un délai d’un mois. La police, la gendarmerie et la garde pourront consulter les enregistrements à tout moment. Pour Assoumane Abdou Harouna, chaque propriétaire doit répondre des actes de ses employés. Il appelle à un sursaut de responsabilité face aux enjeux sécuritaires actuels.

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