Vingt pays menacés d’un effondrement humanitaire, alerte l’IRC

Vingt pays se trouvent au seuil d’une crise humanitaire majeure, conséquence de situations jugées « prévisibles et évitables ». L’alerte émane de l’International Rescue Committee (IRC), qui a publié sa liste annuelle de surveillance des urgences humanitaires pour 2025-2026.

Dans ce rapport, l’ONG identifie le Soudan, les territoires palestiniens occupés et le Soudan du Sud comme les zones les plus exposées. Ces pays illustrent, selon l’IRC, les effets dévastateurs d’un « nouveau désordre mondial » marqué par la multiplication des conflits, l’affaiblissement des institutions et l’inaction diplomatique.

La liste classe en urgence humanitaire extrême la Palestine (Gaza), le Soudan, le Soudan du Sud, le Yémen, la Syrie, l’Afghanistan, l’Ukraine, la Somalie, l’Éthiopie, la République démocratique du Congo, Haïti, le Myanmar, le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad, la République centrafricaine, le Pakistan et le Bangladesh.

Selon l’IRC, ces pays, déjà fragilisés par des conflits armés, des chocs climatiques, des crises économiques et une impunité persistante, concentrent une part disproportionnée des besoins humanitaires mondiaux. L’organisation souligne que les crises observées ne relèvent ni de l’imprévu ni de la fatalité.

Les premières places de la liste sont dominées par des conflits prolongés. Au Soudan, la guerre civile a provoqué des déplacements massifs de populations. Dans les territoires palestiniens occupés, la situation humanitaire atteint un niveau critique.

« Ces crises résultent de choix politiques et de l’érosion de la diplomatie multilatérale », affirme l’IRC, qui appelle à une mobilisation internationale plus ferme. L’organisation plaide pour des sanctions ciblées contre les acteurs profitant des violences, un renforcement de la lutte contre les circuits financiers illicites et une action diplomatique plus cohérente.

L’IRC exhorte enfin les États membres des Nations unies à soutenir la suspension du droit de veto au Conseil de sécurité en cas d’atrocités de masse, afin de faciliter une réponse collective rapide et efficace.

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