L’épidémie de choléra au Soudan s’aggrave en 2025, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui rapporte près de 1 100 décès et plus de 48 000 cas confirmés depuis le début de l’année. Cette crise sanitaire met à rude épreuve des structures déjà fragiles.
Les 18 États du pays ont signalé des infections, et le Darfour reste la région la plus touchée. Depuis le premier cas détecté à South Darfur le 29 mai, la maladie s’est étendue à 28 localités dans les cinq États du Darfour, avec 6 491 cas et 130 décès recensés. Plus de la moitié des décès dans la région proviennent du Sud-Darfour. Pour limiter la propagation, une campagne de vaccination d’urgence a été lancée dans les localités prioritaires.
El Fasher, dans le Nord-Darfour, fait face à une crise humanitaire aggravée par le siège, les déplacements et la pénurie alimentaire, le choléra accentuant la pression sur des services de santé déjà limités. À l’échelle nationale, seulement 38 % des structures de santé sont pleinement opérationnelles, tandis que 62 % fonctionnent partiellement.
La vaccination des enfants a fortement diminué, passant de plus de 90 % en 2022 à 48 % cette année, et près de 20 000 enfants ont été admis dans des centres de stabilisation pour malnutrition aiguë sévère avec complications. Depuis avril 2023, l’OMS a documenté 177 attaques contre des établissements de santé, causant 1 176 morts et 362 blessés. L’organisation continue de fournir médicaments et soutien, mais l’accès aux zones touchées reste fortement restreint.