L’Algérie consolide sa place de troisième économie africaine en 2025 avec un PIB nominal estimé à 290 milliards de dollars, selon le World Economic Outlook du FMI publié en octobre. Elle devance désormais le Nigeria et réduit l’écart avec l’Égypte, tandis que le Maroc reste stable autour de 180 milliards de dollars sans progression notable dans la hiérarchie continentale.
Cette position algérienne s’inscrit dans une dynamique durable. Les recettes tirées des hydrocarbures, combinées à des efforts de diversification, ont renforcé les équilibres macroéconomiques et la résilience extérieure du pays. Dans le même temps, le Nigeria glisse à la quatrième place. La forte dépréciation du naira, une inflation persistante et les difficultés structurelles du secteur pétrolier ont pesé sur son PIB exprimé en dollars, critère retenu par le FMI.
L’Afrique du Sud demeure en tête avec environ 420 milliards de dollars, devant l’Égypte autour de 350 milliards. Derrière ce duo, l’Algérie s’impose comme un acteur central du trio de tête africain. Le Maroc, cinquième avec 180 milliards, conserve un rang élevé mais ne parvient pas à transformer sa stabilité en accélération économique.
Plusieurs facteurs expliquent ce palier marocain. Le stress hydrique, la dépendance énergétique et une reprise industrielle moins rapide que prévu limitent la progression du PIB nominal. À la différence de l’Algérie, le Maroc ne bénéficie pas d’un effet prix sur des ressources stratégiques capables de doper rapidement la valeur de son économie en dollars.
