À moins de deux ans du lancement prévu de la monnaie unique ECO, la Cédéao s’inquiète du faible niveau de convergence macroéconomique de ses États membres et appelle à des réformes urgentes pour respecter la feuille de route. Cette préoccupation a été exprimée dimanche 15 décembre lors de la 68e session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement à Abuja, présidée par le président sierra-léonais Julius Maada Bio.
Les dirigeants ont déploré les retards dans la mise en œuvre des activités prévues pour le lancement de l’ECO et ont demandé aux États membres de mettre en place des « politiques économiques appropriées » pour respecter les critères de convergence macroéconomique. La Commission de la Cédéao a été chargée de réactiver le Groupe de travail présidentiel sur le programme de la monnaie unique et de favoriser un consensus sur les « engagements institutionnels sensibles » nécessaires.
Malgré ces inquiétudes, la Conférence a salué la résilience des économies de la région en 2025, marquée par une croissance accélérée, une baisse des pressions inflationnistes et des efforts de consolidation fiscale. Les États membres sont encouragés à poursuivre les réformes économiques, à mobiliser davantage de ressources internes et à renforcer l’efficacité des dépenses publiques.
La Conférence a également pris note de l’adoption d’un nouveau cadre comptable public au sein de la Cédéao et a chargé la Commission d’aider les pays à le transposer dans leurs législations nationales. Le projet de l’ECO, qui vise à faciliter les échanges commerciaux et renforcer l’intégration économique régionale, a connu plusieurs reports en raison des difficultés des États membres à respecter les critères requis pour sa mise en œuvre.



