La Chambre des représentants du Maroc a adopté vendredi le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, à la majorité, avec 165 voix pour et 55 contre, sans abstention. Il s’agit du dernier budget de l’actuelle législature, avant sa validation finale par la Chambre des conseillers et un éventuel retour devant les députés.
La séance plénière, qui a duré plus de trois heures, a été marquée par des débats intenses entre majorité et opposition, notamment sur les amendements du gouvernement concernant les droits de douane sur certaines importations industrielles et produits de santé. La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, étaient présents pour défendre les orientations fiscales et budgétaires.
Lors de l’examen détaillé, plusieurs propositions de la majorité ont été rejetées par le gouvernement. L’article 4, portant sur la révision des droits de douane appliqués à divers médicaments et produits de santé, a été particulièrement discuté. Fouzi Lekjaa a indiqué que cette disposition serait réévaluée lors de la deuxième lecture, en tenant compte de la stabilité des prix, de la disponibilité des produits et du développement de l’industrie nationale.
Le PLF 2026 met l’accent sur le soutien à l’investissement privé, la consolidation de l’État social, le renforcement des PME et la généralisation de la protection sociale. Il prévoit également de réduire le déficit public à 4,7 % du PIB, de lutter contre l’économie informelle, d’améliorer la transparence fiscale et de créer 37 000 postes budgétaires pour favoriser l’emploi.


