Une délégation du patronat mauritanien, conduite par Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, a été reçue à Bamako le 7 novembre par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Cette rencontre, à laquelle participait aussi le président du Conseil national du patronat du Mali, Mossadeck Bally, marque la reprise du dialogue économique entre les deux pays après plusieurs mois de tensions.
Les échanges ont porté sur la relance du commerce, la reprise des investissements privés et la sécurisation des flux transfrontaliers, fortement perturbés par des restrictions liées à la transhumance et à la fermeture de plusieurs commerces mauritaniens au Mali. Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions techniques pour rétablir la confiance et assouplir les mesures administratives affectant les opérateurs économiques.
Cette détente intervient après des crispations nées de la décision malienne d’interdire la transhumance étrangère fin août 2025, privant les éleveurs mauritaniens d’accès aux pâturages maliens. Parallèlement, environ 300 commerces mauritaniens avaient été fermés à Bamako et dans d’autres villes, affectant plus de 250 000 personnes selon des sources mauritaniennes.
Conscientes de leur interdépendance, les deux capitales entendent désormais renforcer leur coopération pour fluidifier les échanges et protéger les moyens de subsistance dans les zones frontalières. Les patronats des deux pays ont plaidé pour la mise en place d’un cadre de concertation permanent afin d’encadrer la prochaine campagne de transhumance, rouvrir les commerces et sécuriser les corridors économiques.



