Au Togo, le salaire des parlementaires fait régulièrement débat en raison du manque de transparence. Selon des sources croisées, chaque député perçoit une indemnité mensuelle estimée entre 1 200 000 et 1 300 000 F CFA, soit environ 14,4 à 15,6 millions F CFA par an. Ces montants correspondent aux chiffres publiés par l’Union interparlementaire (IPU) pour 2023 et à des recoupements journalistiques locaux.
Au-delà de l’indemnité de base, certains élus bénéficient de compléments et d’avantages matériels : allocations carburant, véhicules de fonction, facilités logistiques. Les parlementaires occupant des fonctions spécifiques (présidents de commissions, membres du bureau de l’Assemblée) pourraient toucher jusqu’à 1 500 000 F CFA par mois, majorations et avantages compris.
Cette structure hiérarchisée des rémunérations n’est pas propre au Togo mais soulève des questions sur l’équité et la transparence, d’autant plus qu’aucun texte réglementaire récent et consultable en ligne ne fixe clairement l’ensemble des émoluments des députés.
Le contraste avec le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), fixé à 52 500 F CFA depuis janvier 2023, est frappant : un député gagne ainsi environ 23 à 25 fois le salaire minimum légal.
Les observateurs estiment qu’une publication officielle détaillant salaires, indemnités et avantages en nature renforcerait la confiance des citoyens dans leurs institutions et favoriserait une meilleure gouvernance.
En résumé, les députés togolais perçoivent actuellement entre 1,2 et 1,3 million F CFA par mois, hors avantages annexes, avec des majorations selon les responsabilités exercées. La transparence sur ces rémunérations reste un enjeu crucial pour le pays.



