L’OMC révise à la baisse ses prévisions pour 2026 à cause des droits de douane imposés par Donald Trump

 

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a averti d’un ralentissement du commerce mondial en 2026, en raison de l’impact des nouvelles politiques protectionnistes de l’administration américaine. La directrice générale, Ngozi Okonjo-Iweala, a souligné mardi 7 octobre que les incertitudes liées aux hausses tarifaires décidées par Donald Trump rendent les prévisions économiques particulièrement difficiles.

Selon les nouvelles estimations de l’organisation, le volume du commerce mondial de marchandises progressera de 2,4 % en 2025, avant de chuter à seulement 0,5 % en 2026, contre 1,8 % prévu initialement. Les exportations mondiales de services devraient également ralentir, passant de 4,6 % en 2025 à 4,4 % en 2026.

Mme Okonjo-Iweala a salué la « résilience du commerce en 2025 », soutenue par la stabilité du système multilatéral fondé sur des règles, mais elle a prévenu que « la complaisance n’est pas une option ». Elle appelle les pays membres à repenser ensemble les fondements du commerce mondial pour bâtir « une prospérité partagée ».

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a instauré une surtaxe douanière générale de 10 % sur tous les produits importés, avec des taux plus élevés pour certains pays jugés défavorables aux intérêts commerciaux américains. Cette politique protectionniste, censée relancer l’industrie nationale, rompt avec des décennies d’ouverture économique des États-Unis.

L’OMC estime que la réaction modérée des autres pays face à ces mesures a permis d’éviter une chute plus brutale des échanges. En 2025, la demande mondiale a été stimulée par les importations massives des États-Unis avant l’entrée en vigueur des hausses tarifaires et par la croissance du commerce de produits liés à l’intelligence artificielle, qui représentent désormais 42 % de la progression globale du commerce mondial.

Mais pour 2026, l’organisation s’attend à une baisse des importations dans toutes les régions, conséquence directe de la politique douanière américaine. Mme Okonjo-Iweala plaide ainsi pour une « remondialisation », c’est-à-dire une diversification accrue des partenaires commerciaux, afin de réduire la vulnérabilité des économies face aux chocs protectionnistes.

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