Dakhla, locomotive d’une reprise économique marocaine marquée par de fortes disparités

 

L’économie marocaine a progressé de 3,7 % en 2023, portant le PIB à 134 milliards d’euros (1,48 trillion de dirhams). Mais derrière cette reprise, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) met en lumière de profondes fractures régionales.

La région de Dakhla-Oued Ed Dahab enregistre une croissance exceptionnelle de 10,1 %, tirée par la pêche et le BTP. Avec un PIB par habitant supérieur à 8 200 euros, elle dépasse largement Drâa-Tafilalet, qui reste à 2 300 euros.

Parmi les autres régions dynamiques figurent Fès-Meknès (+8,9 %) et Marrakech-Safi (+6,3 %), portées respectivement par l’agriculture et le tourisme. À l’inverse, Béni Mellal-Khénifra (-1,3 %) et l’Oriental (-1 %) subissent la chute de la production agricole.

Le rapport du HCP souligne aussi la forte concentration des richesses : Casablanca-Settat génère près d’un tiers du PIB, et avec Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ces trois pôles totalisent 60 % de l’activité économique nationale.

Malgré la récente baisse de l’inflation et la stabilité monétaire, ces écarts territoriaux croissants pourraient fragiliser la cohésion sociale si aucune politique de convergence n’est mise en œuvre.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *